mercredi 26 avril 2023

JAMAL AHMAD


 




Frederick Russel Jones1 (Ahmad Jamal, à partir de 1952, à la suite de sa conversion à l'islam) est né le  à Pittsburgh en Pennsylvanie. Sa famille est très modeste : son père travaille dans une aciérie, sa mère fait des ménages2. C'est pourtant elle qui achètera le piano sur lequel il fera ses débuts3.

Pittsburgh a vu naître à cette époque de très nombreux jazzmen comme Kenny ClarkeMary Lou WilliamsErroll Garner, et Art Blakey N 1,1 dont beaucoup furent des musiciens précoces (on peut notamment citer le cas d'Erroll Garner, voisin de la famille Jones — leurs mères étaient amies4 — qui débuta à l'âge de deux ans) : ce sera le cas du jeune Frederick (Ahmad).

Il semble en effet que son premier contact avec un piano ait lieu à 3 ans lorsque son oncle, en train de jouer dans le salon familial, le défie de reproduire la phrase musicale qu'il vient d'exécuter. Ahmad Jamal, qui n'a encore jamais posé les doigts sur un clavier, s'assoit alors sur le tabouret et reproduit note pour note ce qu'avait joué son oncleN 2.

Le piano demeure un jeu jusqu'à l'âge de 7 ans, lorsqu'il commence à l'étudier sérieusement, en prenant des cours particuliersN 3 qui lui permettent de s'initier aux classiques : « À sept ans, j’ai commencé à étudier le piano. À onze, je jouais Liszt et j’étais professionnel. À quatorze, j’étais inscrit au syndicat des musiciens. Et à dix-sept ans, je commençai à faire des tournées. J’aurais voulu étudier à l’Académie Juilliard, mais il fallait que je gagne ma vie. »2

Carrière précoce

Pour gagner sa vie, il commence à jouer dans les night-clubs de Pittsburgh. Il accompagne alors des chanteuses (comme Dinah Washington), de petites formations (il joue notamment avec Sidney « Big Sid » Catlett ) et certains big bands.

En 1947George Hudson lui propose de rejoindre son orchestre4. Cette expérience sera tout d'abord bénéfique car l'orchestre de Hudson offre enfin un cadre stable au jeune pianiste tout en lui permettant d'acquérir l'expérience des tournées5.

Cependant, les relations entre Ahmad Jamal et George Hudson se dégraderont au fil du temps car le tempérament et le style du pianiste s'accordent mal au cadre strict des grands orchestres.

En 1949, c'est la rupture. Ahmad Jamal monte alors sa première formation : un quartet qu'il appelle The Four Strings. Hélas, cette formation sera rapidement dissoute faute d'engagements. Très affecté, Ahmad Jamal quitte alors Pittsburgh pour aller tenter sa chance à Chicago.

Trios

Ahmad Jamal arrive à Chicago en 1950. À cette époque, les engagements de musiciens sont strictement contrôlés par le syndicat local, dont le but est notamment de promouvoir les musiciens autochtonesN 4. Obtenir un accord pour un simple engagement nécessite d'être résident de Chicago depuis plus de six mois et les conditions sont encore plus strictes pour travailler en tant que leader. Dans l'attente d'une approbation, Ahmad Jamal se voit contraint d'effectuer divers métiers : porteur dans les grands magasins et même balayeur6.

Accepté peu à peu par la scène locale, il commence par se produire en solo puis il fonde, en 1951, son premier trio : The Three Strings avec Ray Crawford (guitare) et Eddie Calhoun (contrebasse


Le , Il se convertit à l'islam et prend le nom d'Ahmad Jamal7. Il a parfois été dit qu'Ahmad Jamal était le cousin éloigné de Malcolm X, lui aussi converti à la même période. Ceci a été démenti par le pianiste lui-même8.

En 1955Israel Crosby remplace Eddie Calhoun. En 1956, Ahmad modifie son trio pour une formation piano-basse-batterieWalter Perkins remplaçant Ray Crawford. Mais Perkins ne restera pas longtemps : il ne participera qu'à 3 albums9 avant d'être remplacé par Vernel Fournier à partir de 1957.

Ahmad Jamal dispose enfin d'un trio stable et le succès sera retentissant en 1958 avec l'enregistrement de l'album Ahmad Jamal at the Pershing: But Not for Me, dont la version de Poinciana est demeurée légendaireN 5. Paradoxalement, ce succès, qui permit au talent de Jamal de dépasser le cercle restreint des amateurs de jazz, lui fut alors indirectement reproché par certains critiques, qui le comparèrent à un « pianiste de cocktail »10. Toujours est-il qu'il lui permet de concrétiser un projet qui lui tenait à cœur en ouvrant, à Chicago, son propre club de jazz : l'Alhambra. Le club est équipé d'un studio d'enregistrement qui permettra à Ahmad Jamal d'enregistrer « à domicile » et de faire ses premiers pas en tant que producteur.

L'année 1962 sera difficile : Ahmad Jamal divorce et dissout le trioN 6. Il part alors s'installer à New York et en profite pour réaliser un vieux rêve : suivre les cours de la prestigieuse Juilliard School. C'est également lors de son passage dans « la grosse pomme » qu'Ahmad rencontrera Jamil Nasser (contrebasse) avec qui il constituera un nouveau trio à partir de 1963.

Toutefois, et malgré quelques enregistrements de qualité, le succès n'est pas toujours au rendez-vous. Si les musiciens dont Jamal s'est entouré ne manquent pas de talent, ils ne peuvent faire oublier Israel Crosby et Vernel Fournier. Parallèlement, ses efforts en tant que producteurN 7 ne déboucheront sur aucun succès notable et semblent le détourner de son travail de compositeur. En 1969, Ahmad Jamal est épuisé et sa situation financière est mauvaise. Il décide alors de prendre du recul : « en 1969, j'avais à nouveau arrêté de jouer : j'étais occupé par la maison de disques que j'avais créée, et j'étais surtout fatigué, lassé, pas de la musique mais du business : tournées, compagnies de disques4... »


La crise de 1969 sera salutaire : Ahmad Jamal semble prendre conscience de ses égarements et décide de se recentrer sur sa vocation première. Cette véritable renaissance sera symbolisée par l'album The Awakening, qui pose les bases du style définitif de Jamal. La grande sophistication des arrangements pour le trio confère à l'ensemble une cohérence et une sonorité très particulières, qui seront dorénavant identifiées comme la « signature » d'Ahmad Jamal.

Les années 1980 seront extrêmement prolifiques : multipliant les concerts et les enregistrements (3 albums pour la seule année 1980), Jamal semble libéré des contraintes formelles. Il connaît alors une période d'expérimentations : il s'attache à la sonorité des claviers en s'essayant au piano électrique et en travaillant avec des vibraphonistes, comme Gary Burton. Parallèlement, il approfondit son travail rythmique en s'entourant de percussionnistes comme Manolo Badrena.

En 1994, il tente une synthèse globale de son jeu de piano dans un enregistrement méconnu : Ahmad Jamal at home. Cet album, où Jamal apparaît seul au piano, ne comporte aucun thème, seulement quatre improvisations, comme un condensé du style du pianiste. En fait, Jamal fait partie, avec Nat King Cole, des rares grands noms parmi les pianistes de jazz à ne s'être pas véritablement livrés à l' « astreinte du solo »11.

De la fin des années 1990 à aujourd'hui, Ahmad Jamal semble s'être apaisé. Tout en demeurant très actif sur la scène jazz, il a stabilisé son trio, composé du bassiste James Cammack et du batteur Idris Muhammad. N'ayant plus rien à prouver après plus de cinquante années de carrière, il demeure l'un des derniers témoins encore en activité de l'ère des géants du jazz.

Mort

Le 16 avril 2023, Ahmad Jamal meurt à son domicile de Sheffield dans le Massachusetts à l'âge de 92 ans, des suites d'un cancer de la prostate12,13. Il fut également atteint de diabète de nombreuses années jusqu'à sa mort14.

Personnalité

Héritage

Sans doute ses origines modestes et sa jeunesse difficile y ont-ils contribué, il est en tout cas possible de distinguer certains traits de caractère très visibles :

  1. Une impressionnante culture : du fait de la durée de sa carrière et sans doute également du nombre important de ses tournées, Ahmad Jamal a été en contact avec l'essentiel des acteurs significatifs de la scène jazz de la seconde moitié du xxe siècle. Auditeur attentif, il ne s'est pas contenté d'être spectateur des évolutions du jazz mais a intégré de nombreuses influences à sa personnalité propre. Ainsi, chacune de ses interventions fait la part belle aux musiciens qu'il a connus : « J'ai connu l'époque des premiers grands succès commerciaux de musiciens comme Louis ArmstrongElla FitzgeraldBenny GoodmanBillie HolidayDuke EllingtonNat King Cole4… » Ces déclarations, reflets de sa grande expérience, ont sans doute contribué à la réputation d'« intellectuel » qui lui est parfois attribuée.
  2. Un artiste en marge : Jamal a toujours été un artiste à contre-courant. Dans les années 1950, alors que les musiciens de be-bop pratiquaient une véritable surenchère en termes de vitesse de jeu, Ahmad Jamal affirmait un toucher cristallin et un véritable éloge du silenceN 8« J'étais un ange parmi les diables […], les boppers faisaient exploser les notes. Moi, je les laissais résonner jusqu'au bout de leur vie15. » Dans les années 1960, alors que le jazz expérimente l'abstraction au travers de la vague free, Jamal reprend les tubes de Stevie Wonder et se voit alors accusé de verser dans un jazz purement commercial. Enfin, lorsque les années 1970 voient le jazz se tourner vers la fusion, lui revient aux sources avec The Awakening, sobre et acoustique. Cette réputation d'artiste en marge explique en partie son manque de notoriété.
  3. Une perpétuelle recherche de paix : Malgré le véritable tourbillon qu'est sa vie, Ahmad Jamal a fréquemment déclaré rechercher la paixN 9 : « La quête, c'est celle de la paix, musicale et intérieure. Je ne peux pas dire, reconnaître que je suis en paix, ce serait dangereux de l'exhiber : un homme en paix avec lui-même ne le dit pas4. » De même, il a fréquemment posé pour des photographies en costume blanc avec une colombe, c'est notamment le cas sur la pochette de l'album After Fajr.

Religion

Même si Ahmad Jamal doit son nom à sa conversion à l'islam, il s'est toujours montré extrêmement discret quant à sa pratique religieuse. Du reste, dans les années 1950 et 60, de nombreux noirs américains se sont convertis16 (Mohamed AliMalcolm XIdris Muhammad…) mais cela n'a pas toujours empêché l'emploi de certains clichés dans la presse17. Il revendique être croyant, mais sans prosélytisme, comme une évidence : « Tout le monde n'est-il pas croyant ? […] Bien sûr, que cela m'influence ! Chaque philosophie envahit le corps tout entier, l'esprit, l'âme ! […] Il est impossible d'avoir confiance en quelqu'un qui n'a aucune croyance. Si vous n'avez pas confiance, si vous n'avez pas foi en la Création – vous devez croire que quelque chose contrôle l'Univers — un pouvoir qui contrôle l'Univers. Un pouvoir qui n'est ni vous, ni moi, ni Bill Clinton18. »

Cette conception de la religion (une philosophie contribuant à poser un regard émerveillé sur la Création) se retrouve dans le rapport qu'Ahmad Jamal entretient avec la créativité : « De toute façon, il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Au mieux, nous pouvons découvrir certaines choses. Tout est déjà là. Il y a des gens qui incarnent la créativité et ont fait avancer les choses : TatumArmstrongCharlie ParkerDizzy GillespieSarah Vaughan, ou Phineas Newborn Jr, mais ils n'ont pas « créé », ils ont découvert ; ils ont été des novateurs plutôt que des créateurs. Nous ne pouvons pas créer la lune ou le soleil, mais nous pouvons les faire se réfléchir4. »

La seule référence explicite à l'Islam se trouve dans le titre de son album After Fajr : « Fajr » est la prière précédant le lever du soleil, elle est obligatoire, première des cinq de la journée.

Style

Ahmad Jamal met fréquemment en parallèle sa découverte du piano avec sa découverte des classiques. De fait, son phrasé et sa légèreté dans l'harmonie évoquent l'impressionnisme d'un Ravel, d'un Debussy ou d'un Gershwin. Il dénonce la dichotomie fréquemment postulée entre jazz et musique classique : pour lui, le jazz est la musique classique américaine[réf. nécessaire].

C'est dans le même esprit qu'Ahmad Jamal fait référence aux standards dans son jeu : il semble faire primer l'interprétation des « anciens » sur la créativité pure[réf. nécessaire] : « Je ne connais personne qui travaille dans cette musique et qui n'utilise pas les standards. C'est ce qui rend unique la musique classique américaine. Je pense que nous avons interprété ces standards au-delà des rêves les plus fous de leurs compositeurs. Art Tatum a très peu composé. Dans mon cas, j'ai commencé comme pianiste et compositeur. Maintenant, je joue soixante-dix pour cent de mes compositions, contre trente pour cent de compositions d'autres musiciens19. »


Bibliographie

  • Noël Balen, L'Odyssée du jazz, Liana Levi (ISBN 978-2-86746-325-9).
  • Franck Bergerot, Le jazz dans tous ses états : Histoire - Styles - Foyers - Grandes figures, Larousse, 2e édition (ISBN 978-2-03-582669-5).
  • Harry N. Abrams, Jazz People, Incorporated (ISBN 978-0-8109-1152-9).
  • Ouvrage collectif, Les Dieux du jazz, Atlas (ISBN 978-2-7234-5286-1).
  • Alain Pailler, La preuve par neuf : Trois trios : Teddy Wilson, Duke Ellington, Ahmad Jamal, Rouge Profond, coll. « Birdland », , 144 p. (ISBN 978-2-915083-23-1).
  • Ouvrage collectif, Nouveau dictionnaire du jazz, Robert Laffont (ISBN 978-2-221115-92-3

  1. Notamment Mary Lou WilliamsErroll GarnerRoy EldridgeStanley TurrentineEarl HinesKenny ClarkeArt Blakey
  2.  Cette anecdote est notamment présente sur le site officiel d'Ahmad Jamal [archive], et il l'a répétée dans nombre d'interviews, avec toutefois quelques variations : parfois, comme ici, il annonce n'avoir jamais touché un piano auparavant (« Although I had never touched this or any piano »), cependant que lors de certaines autres interviews, il déclare que son oncle l'a mis au défi alors qu'il « tripotait (déjà)le piano familial ».
  3.  Il aura notamment comme professeurs Mary Caldwell Dawson et James Miller.
  4.  La cellule dont dépend Ahmad Jamal est le Musicians Union Local 208, cellule par ailleurs dédiée aux musiciens noirs.
  5.  Ahmad Jamal at the Pershing: But Not for Me est demeuré 108 semaines au Billboard. Il est toujours l'album le plus vendu d'Ahmad Jamal.
  6.  Vernel Fournier et Israel Crosby vont alors rejoindre l'orchestre de George Shearing, Crosby mourra peu après.
  7.  Ahmad Jamal a produit pour le label « Cross » des disques de gospel. Son autre label, « Jamal » a produit des artistes aussi divers que Shirley HornJonas GwangwaCarlos Malcolm et même des groupes de rock.
  8.  Cette propension à faire « swinger le silence » se retrouve également chez un autre pianiste contemporain de Jamal : Thelonious Monk.
  9.  Voir notamment Peace at last sur l'album AHMAD JAMAL '73.
  10.  Beethoven et Schubert ont également vécu à la même époque, dans la même ville (Vienne), ils éprouvaient l'un pour l'autre un profond respect et ne se sont pourtant jamais rencontrés. Cette étonnante « non-relation » a fait l'objet de nombreuses études musicologiques.

Références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ Revenir plus haut en :a et b (en-US) « Ahmad Jamal | Encyclopedia.com » [archive], sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  2. ↑ Revenir plus haut en :a b et c Interview d'Ahmad Jamal par Philippe Carles et Henri Renaud (pianiste) pour Jazz Magazine Jazzman (1974)
  3.  Le pianiste Ahmad Jamal en concert et en disque, article paru dans L'Humanité du 12 octobre 1995
  4. ↑ Revenir plus haut en :a b c d e et f Interview d'Ahmad Jamal par Franck Médioni pour Jazz Magazine à l'occasion des 70 ans du musicien
  5.  Sur cette période, voir notamment Les Dieux du jazz, Atlas, 2005, 2-7234-5286-7, page 281
  6.  Sur cette période, consulter les minutes des assemblées générales du syndicat (Board meeting minutes), disponibles notamment auprès du Jazz Institute de Chicago.
  7.  Extrait de l'acte officiel du changement de nom : « […] that the place of nativity of Frederick Russell Jones is the state of Pennsylvania and that the place of nativity of Virginia Wilkins Jones is the state of Illinois. That the age of F. R. J. is 21 years and that the age of V. W. J. is 25 years. That F. R. J. has resided in the state of Illinois for 2 years and that V. W. J. has resided in the State of Illinois for 25 years last past… Their names may be changed to Ahmad Jamal and Maryam Mezzan Jamal… Witnessed by Eddie A. Calhoun, February 18, 1952. »
  8.  Interview d'Ahmad Jamal par Laurent de Wilde pour Jazz Magazine, avril 2008
  9.  Ahmad Jamal Trio (5502), Count'em 88 (5601) et Ahmad Jamal Trio (5602).
  10.  Voir notamment la critique de Stuart Nicholson pour Ahmad’s Blues disponible sur le site du Jazz Institute of Chicago [archive]
  11.  « Le professeur est un orchestre », Jean-Louis Lemarchand, in 88 notes pour piano solo, Jean-Pierre Thiollet, Neva Éditions, 2015, p. 273. (ISBN 978-2-3505-5192-0)
  12.  Stéphanie Chazel« Ahmad Jamal, légende absolue du piano jazz, est mort à 92 ans » [archive] Accès libre, sur France Musique (consulté le )
  13.  Francis Marmande, « La mort d’Ahmad Jamal, le pianiste américain qui inspira Miles Davis et Keith Jarrett », Le Monde,‎ =2023 (lire en ligne [archive])
  14.  « Décès du pianiste de jazz américain Ahmad Jamal à l'âge de 92 ans » [archive], sur LEFIGARO (consulté le )
  15.  Interview d'Ahmad Jamal par Paola Genone dans L'Express du 6 juin 2005.
  16.  Consulter sur ce sujet l'ouvrage de référence : African American Islam, Aminah Mccloud, 1994, Routledge. (ISBN 978-0-415-90786-6)?
  17.  Voir notamment l'article du 2 novembre 1996 de Marc-Édouard Nabe intitulé L'Ayatollah Jamal et paru sur Le Chroniqueur [archive] : « son jeu de piano est musulman, son sens du blues est musulman, son toucher est musulman, son génie orchestral est musulman, son originalité rythmique est musulmane […] Son solo, il le construit comme une mosquée : il caresse des coupoles, il dresse des minarets, balance des faïences et fout des tapis volants partout. »
  18. ↑ Revenir plus haut en :a et b Interview d'Ahmad Jamal par Felix Lamouroux pour Jazzine.com à Cologne en 1999L'intégralité de l'interview [archive].
  19.  Interview d'Alain Leroux pour le magazine Le Jazz du 01/02/1998.






Sources : Wikipédia, Facebook.

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Vincent « Vince » Wilburn, Jr.  (né en  1958 ) est un  batteur de jazz  américain et  producteur  de  musique fusion  et  funk  qui joue u...