Filmographie

  • 1929 : Black and Tan
  • 1930 : Check and Double Check
  • 1933 : A Bundle of Blues
  • 1934 : Rythmes d'amour (Murder at the Vanities)
  • 1934 : Belle of the Nineties
  • 1935 : Symphony in Black (Oscar du meilleur court métrage musical) / Great Jazz Bands of the 30's
  • 1937 : Un jour aux courses (A Day at the Races)
  • 1938 : Jazz and Jive
  • 1941 : Cotton Tail, clip de Joseph Berne
  • 1942 : Jam Session, clip de Joseph Berne sur C Jam Blues
  • 1943 : Un petit coin aux cieux (Cabin in the Sky) de Vincente Minnelli et Busby Berkeley
  • 1943 : Reveille with Beverly
  • 1944 : Norman Granz Presents : Improvisation - Charlie Parker, Ella Fitzgerald and More
  • 1955 : Masquerade Party / Jazz Festival / Rock 'N Roll Revue
  • 1947 : Date with Duke
  • 1956 : Jazz Ball
  • 1958 : Timex All-Star Jazz Show
  • 1959 : Autopsie d'un meurtre (Anatomy of a Murder) / Jazz on a Summer's Day
  • 1961 : Jazz Concert 1 : Louis Armstrong & Duke Ellington
  • 1962 : Newport Jazz Festival / Goodyear Jazz Concert with Duke Ellington
  • 1964 : Duke Ellington : Montréal 1964
  • 1965 : Harold Arlen : An All-Star Tribute
  • 1966 : Ella Fitzgerald in Concert
  • 1971 : Duke Ellington : Live at the Tivoli Gardens / The Lou Rawls Show with Duke Ellington
  • 1972 : All-Star Swing Festival

Distinctions

Duke Ellington est lauréat de treize Grammy Awards de 1959 à 2000, dont neuf lui furent décernés de son vivant.

En 1959, la musique composée pour le film d’Otto Preminger, Autopsie d'un meurtre, rafla trois prix : celui de la meilleure bande sonore, celui du meilleur disque de l’année, et celui de la meilleure interprétation d’un orchestre de danse. En 1965 (New Orleans Suite), 1967 (Far East Suite) et 1968 (And His Mother Called Him Bill) il remporte le prix de la meilleure interprétation par un grand ensemble de jazz. En 1966, il avait également été lauréat de la meilleure composition de jazz originale avec In the Beginning GodNew Orleans Suite (1971), Toga Brava Suite (1972), The Ellington Suites (1976) lui valent le prix de la meilleure interprétation d’un grand orchestre de jazz. Duke Ellington at Fargo est couronné meilleure interprétation musicale d’un grand orchestre en 1979. En 1999, The Duke Ellington Centennial Edition - RCA Victor Recordings (1927-1973) reçoit le prix dans la catégorie « Album historique ».

Hommages

Musique

De son vivant et après sa mort, Ellington fut l’objet de nombreux témoignages d’admiration de la part de ses pairs. En 1945, Mary Lou Williams lui dédia Taurus, un extrait de sa Zodiac Suite[13]. En 1954, Dave Brubeck lui dédicaçait The Duke (1954) ; le morceau devint un standard repris par d’autres musiciens[14] notamment Miles Davis en 1957 dans Miles Ahead. Lors de ses concerts, Tony Bennett prit l’habitude de modifier les paroles de Lullaby of Broadway (composé en 1935 par Harry Waren sur des paroles de Al Dubin) pour chanter « You rock-a-bye your baby 'round / to Ellington or Basie » (« Tu fais danser ta p'tite amie / Sur Ellington ou bien Basie ») en hommage aux deux géants du jazz. En 1959, Charles Mingus enregistra son Open Letter to Duke (« Lettre ouverte à Duke ») dans Mingus ah um[15].

La mort de Duke Ellington en 1974 affecta profondément le monde musical. Un mois plus tard, Miles Davis créait un morceau de plus de trente minutes, sorte de marche funèbre à la mémoire d’Ellington : He Loved Him Madly qu’il enregistra pour l’album Get Up With It au mois de juin. La même année, l’orchestre Steely Dan enregistra une version fidèle à la note près d’un des premiers standards d’Ellington, East St. Louis Toodle-oo pour l’album Pretzel Logic, en utilisant des guitares « slide » adaptées pour recréer le son particulier (jungle sound) des cors qui jouent dans la version originale. En 1975 Judy Collins écrivit et enregistra Song For Duke dans son album Judith. En 1976 Stevie Wonder écrivit Sir Duke dans lequel il chantait les

[…] pionniers de la musique
Que le temps ne nous laissera pas oublier
[…] BasieMillerSatchmo,
Et le roi de tous, monsieur Duke
Et une voix comme celle d’Ella.

Dans les années 1980, de nouveaux artistes rendirent hommage au musicien disparu. La chanteuse sud-africaine Sathima Bea Benjamin composa Gift of Love à la mémoire de Duke Ellington ; le morceau figure sur son album Love Light, commercialisé en 1987. En 1988, le Modern Jazz Quartet enregistra For Ellington[16], avec deux morceaux originaux, dont le morceau éponyme de l’album.

George Shearing reprit le morceau de Brubeck The Duke en 1992 dans I Hear a Rhapsody : Live at the Blue Note.

Témoignages

Gunther Schuller :

« Ellington composa sans relâche jusqu'à la fin de ses jours. La musique fut sa maîtresse ; c’était sa vie et il lui a consacré une œuvre incomparable et indestructible. En jazz, c'était un géant parmi les géants. Pour la musique du XXe siècle, il sera peut-être un jour reconnu parmi la demi-douzaine des plus grands maîtres qui ont illustré cette époque[17]. »

Martin Williams :

« Duke Ellington a vécu assez longtemps pour se voir reconnaître comme l’un de nos meilleurs compositeurs. Et depuis sa mort en 1974, il n’est pas rare de l’entendre citer avec Charles Ives comme un des plus grands compositeurs que l'Amérique ait produit, toutes catégories confondues[18]. »

Boris Vian lui rend hommage dans L'Écume des jours (1947), roman au long duquel il distille des clins d'œil au jazz et où le nom de Duke Ellington est de nombreuses fois cité. Le personnage de Chloé tire son prénom d'un arrangement d'Ellington.

En 2002, le chercheur Molefi Kete Asante inscrivait Duke Ellington sur sa liste des cent plus éminentes personnalités afro-américaines[19].

Monuments

De nombreux monuments ont été consacrés à la mémoire de Duke Ellington dans des villes telles que New York, Washington D.C. et Los Angeles.

Dans la ville natale du Duke, Washington D.C., une école et un pont qui enjambe le parc de Creek portent son nom. La Duke Ellington School of the Arts accepte sur dossiers des élèves qui envisagent une carrière artistique et leur offre une formation complète dans les disciplines artistiques et générales qui les préparent à l’université et à une activité professionnelle. Le pont de Calvert Street fut rebaptisé pont Duke Ellington ; construit en 1935, il relie Woodley Park à Adams Morgan.

Ellington vécut longtemps à Manhattan dans une maison qui faisait l’angle de Riverside Drive et de la 106e rue (West 106th Street). Après sa mort, celle-ci fut renommée boulevard Duke Ellington. Un monument à Ellington, du sculpteur Robert Graham, fut inauguré en 1997 à Central Park (New York), près de la 5e avenue et la 110e rue, à une intersection qui se nomme Duke Ellington Circle.

Duke Ellington donna son dernier grand concert dans une salle de l'université de l'Illinois (Northern Illinois University) le 20 mars 1974[20], peu de temps avant sa mort. La salle fut renommée en son honneur en 1980, puis rénovée et consacrée une seconde fois au musicien en 2003[20]. Une statue d’Ellington assis à son piano se trouve dans la salle Schoenberg de l’Université de Californie (UCLA) à Los Angeles.

Divers

  • Le 24 février 2009, dans une cérémonie qui s’est tenue au National Museum of American History, Ed Moy a présenté une nouvelle pièce de monnaie américaine à l’effigie de Duke Ellington[21] portant l'inscription « Justice pour tous »[21] et un portrait du musicien assis au piano. C’est la première fois qu’un Américain issu de la communauté afro-américaine figure seul sur une pièce de monnaie[22] .
  • Sa chanson Mood Indigo fait partie des musiques de la file d'attente de l'attraction La Tour de la terreur (The Twillight Zone Tower of Terror) des parcs Disney's Hollywood Studios, Walt Disney Studios Paris et Disney's California Adventures.
  • Duke Ellington n'enregistra qu'un disque en solo, réalisé en 1966 au château de Goutelas à Marcoux (France). Ce disque introuvable est disponible au château même, sous l'intitulé Duke à Goutelas.

Notes et références

  1. « Immigration blues Duke Ellington and his Kentucky Club Orchestra », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le 16 janvier 2018)
  2. Bierman, Benjamin. "Duke Ellington's legacy and influence". Ed. Edward Green. The Cambridge Companion to Duke Ellington". p. 271
  3. Ces sessions en petit comité prendront fin en octobre 1941.
  4. métaphore qui évoque la période où ils sont tous deux présents dans l'orchestre : de février 1940 à octobre 1941
  5. Ce document brut est le premier témoignage sonore d'un live intégral de l'orchestre de Duke Ellington.
  6. C'est surtout Billy Strayhorn et Mercer Ellington qui se mirent à cette tâche, n'étant pas eux-mêmes membres de l'ASCAP. Fin 1941, le conflit résolu, les compositions de Duke passèrent de nouveau sur les ondes.
  7. record ban en juillet 1942 in revue downbeat 1942
  8. Duke lors d'une répétition lui demande quels morceaux il a choisi, et Django désinvolte lui répond « Jouez ce que vous voulez je suivrai » in Patrick Williams Django éd. Parenthèses 1998 p.82 (ISBN 2-86364-612-5)
  9. ce fut un demi échec commercial en raison d'une part de la concurrence d'autres comédies musicales comme Oklahoma ou Carousel qui triomphaient au même moment à Broadway et d'autre part d'un accueil critique très partagé in A.H. Lawrence Duke Ellington and his world: a biography éd. Roudedge 2001 p.287 (ISBN 0-415-93012-X)
  10. Philippe Boggio, Boris Vian, Paris, Le Livre de poche, 1995, 476 p. (ISBN 978-2-253-13871-6)p. 275
  11. « C'est un jour très triste. Un génie a disparu. »
  12. Duke Ellington sur le site Musée virtuel de la musique maçonnique
  13. Dan Morgenstern, Introduction, notes de pochettes de l'album Zodiac Suite, 1975.
  14. (en) « "The Duke" by Dave Brubeck : song review, recordings, covers », AllMusic (consulté le 21 mars 2007)
  15. Columbia Records, SRCS9201.
  16. LP East-West Records 790926-1.
  17. "Ellington composed incessantly to the very last days of his life. Music was indeed his mistress ; it was his total life and his commitment to it was incomparable and unalterable. In jazz he was a giant among giants. And in twentieth century music, he may yet one day be recognized as one of the half-dozen greatest masters of our time." Schuller, Gunther, The Swing Era, Oxford University Press, 1989, (ISBN 0-19-504312-X). p. 157.
  18. « Duke Ellington lived long enough to hear himself named among our best composers. And since his death in 1974, it has become not at all uncommon to see him named, along with Charles Ives, as the greatest composer we have produced, regardless of category ». Martin Williams, livret de Duke Ellington's Symphony in Black, enregistré par le Smithsonian Jazz Repertory Ensemble sous la direction de Gunther Schuller, Smithsonian Collections, 1980.
  19. Molefi Kete Asante, 100 Greatest African Americans : A Biographical Encyclopedia, New York, Prometheus Books, 2002 (ISBN 1-57392-963-8)
  20. (en) Marc McGowan, « NIU to rededicate Duke Ellington Ballroom during Nov. 6 NIU Jazz Ensemble concert », sur niu.edu, Université de North Illinois, 2003 (consulté le 24 février 2009)
  21. (en) CNN Washington, « Jazz man is first African-American to solo on U.S. circulating coin »CNN.com,‎ 24 février 2009 (lire en ligne)
  22. Un article en français : « Duke Ellington sur les traces de Barack Obama ».

Annexes

Bibliographie

  • (en) Edward Kennedy Ellington, Music Is My Mistress, New York, Doubleday, 1973
  • (en) Stanley Dance, The World of Duke Ellington, Da Capo Press, 1975
  • Gilles Tordjman et François Billard, Duke Ellington, Paris,  éd. du Seuil, 1994 (ISBN 978-2020-137003)
  • Il est évoqué dans le 87e des 480 souvenirs cités par Georges Perec dans Je me souviens.

Articles connexes

  • Great American Songbook
  • Standard de jazz

Liens externes




Sources : Wikipédia, Radio Suisse jazz, Radio France, Chicago Rewview Press