Jack DeJohnette, né le à Chicago (Illinois) et mort le à Kingston (État de New York), est un batteur et pianiste de jazz américain.
Biographie
En 1966, Jack DeJohnette commence à être reconnu en jouant au sein du John Coltrane Quintet puis au sein du quartet de Charles Lloyd auquel appartient alors aussi le jeune Keith Jarrett.
Il va ensuite jouer de la batterie pour Miles Davis, notamment sur l'album Bitches Brew en 1969. Il est rejoint au sein du groupe par le pianiste Keith Jarrett. Il forme, dans les années 1980, avec Jarrett et le contrebassiste Gary Peacock, le célèbre Keith Jarrett Trio.
Jack DeJohnette a aussi enregistré une série d'albums sur ECM en tant que leader depuis la fin des années 1960.
Jack DeJohnette meurt le à Kingston (New York)[1].
Discographie
Albums solos
- 1985 : The Jack DeJohnette Piano Album
- 1989 : Jack DeJohnette quartet, Parrallel realities live (avec Herbie Hancock, Pat Metheny et Dave Holland)
- 1989 : Jack DeJohnette quartet, Under the sky
- 1997 : Jack DeJohnette quartet, Oneness (avec Jerome Harris : Electric guitar, Bass guitar / Don Alias : Percussion / Michael Cain: Piano). ECM Record
- 2006 : Jack DeJohnette feat. Bill Frisell, Elephant Sleeps But Still Remembers
- New Directions: Eddy Gomez, John Abercombrie, Jack deJohnette, Lester Bowie. ECM (1978)
Participations avec d'autres artistes
avec Keith Jarrett trio
nombreux (15) disques chez ECM. Trio: Gary Peacock, Keith Jarrett, Jack deJohnette
avec Anouar Brahem
- Blue Maqams (2017)
avec Herbie Hancock
- Blow-Up (1966)
- The New Standard (1996)
- Future 2 Future (2001)
avec Miles Davis
- Directions (1968-70)
- Bitches Brew (1969)
- Miles Davis at Fillmore: Live at the Fillmore East (1970)
- Live-Evil (1970)
- Big Fun (1970)
- Black Beauty: Live at the Fillmore West (1970)
- Live at the Fillmore East, March 7, 1970: It's About that Time (1970)
- A Tribute to Jack Johnson (1970)
- Circle in the Round (1970)
- On the Corner (1972)
avec John Abercrombie
- Timeless (1975)
avec Bill Evans
- At the Montreux Jazz Festival(1968)
avec DaveHolland
- Triplicate, with Steve Colman, Jack deJohnette. ECM, (1988).
avec John Surman
- The Amazing Adventures of Simon Simon. ECM (1981)
Jack DeJohnette a également constitué, avec Larry Grenadier, John Medeski et John Scofield le groupe Hudson, dont l'album éponyme est sorti en 2017.
avec Sting
- If on a Winter's Night... (2009) sur le titre The Burning Babe
Collaborations
- Miroslav Vitous
- John Coltrane
- Miles Davis
- Carlos Santana
- Ornette Coleman
- Sonny Rollins
- Sun Ra
- Jackie McLean
- Thelonious Monk
- Bill Evans
- Stan Getz
- Keith Jarrett
- Chet Baker
- George Benson
- Stanley Turrentine
- Michael Brecker
- Gonzalo Rubalcaba
- Ron Carter
- Lee Morgan
- Charles Lloyd
- Herbie Hancock
- Dave Holland
- Joe Henderson
- Freddie Hubbard
- Abbey Lincoln
- Betty Carter
- Eddie Harris
- Pat Metheny
- Joey Calderazzo
- Esperanza Spalding
- Antonio Faraò
- Lyle Mays
- Laurent De Wilde
Équipement
Kit : Batterie Sonor Delite
- 22″ grosse caisse
- 14″ caisse claire
- 8″ Tom
- 10″ Tom
- 12″ Tom
- 14″ Tom
- 16″ Tom
Cymbales : Sabian
- 17″ Vault Crash
- 18″ Vault Crash
- 22″ Vault Flat Ride
- 22″ Vault Chinese
- 22″ Vault Mini-Bell Ride
Notes et références
- « Jack DeJohnette, batteur de jazz virtuose, est mort à l’âge de 83 ans », Le Monde, (lire en ligne [archive], consulté le )
Liens externes
- (en) Site officiel [archive]
- Ressources relatives à la musique :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
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« JE SUIS UN MUSICIEN DU DIALOGUE »
Batteur mythique de la scène jazz contemporaine, Jack Dejohnette a joué avec les plus grands avant d’en devenir un : Miles Davis, John Coltrane, Stan Getz ou Sonny Rollins. Avant son concert en trio pour le festival Emergences, il répond à quelques questions de PROG!
Vous avez débuté la musique au piano, pourquoi avoir choisi finalement la batterie ?
Je jouais des deux instruments au début, mais lorsque je suis arrivé à New York on m’a engagé comme batteur, tout simplement.
Est-ce que votre expérience au piano influence votre manière de jouer de la batterie ?
Oui, sans aucun doute, d’autant que je joue toujours du piano et que j’en ai fait un album (Return). Cela me permet d’avoir un regard en quelque sorte plus coloré, plus orchestral, et la pratique d’un instrument enrichit celle de l’autre. En connaissant la théorie, l’harmonie, je peux participer plus intensément à la composition des morceaux.
La batterie est pourtant souvent en arrière-scène, en arrière-plan dans un groupe : cela ne vous dérange pas?
Non car je n’ai jamais été un musicien d’arrière-plan ! Je suis un musicien du dialogue, je joue une conversation avec les autres musiciens, donc je ne me suis jamais perçu comme un musicien d’arrière-plan, mais plutôt comme un musicien intégré, interactif.
La batterie tient une place essentielle dans le film Whiplash qui met en scène un jeune homme qui veut devenir un grand batteur de jazz : qu'en avez-vous pensé ?
Je n’aime pas ce film car il ne reflète pas la réalité et il ne rend pas du tout service au jazz. C’est un film qui cherche le clash, l’émotion, mais ce n’est pas un film sur la musique. On y parle de la relation entre le batteur et son professeur, avec de bons acteurs, mais cela ne célèbre pas le jazz.
Est-ce que cela reflète tout de même les expériences de l’enseignement que vous avez eues ?
Il y a peut-être des enseignants comme celui-là, mais je n’en ai jamais rencontré. Personnellement, j’ai eu l’occasion de donner quelques master class ou des ateliers, et c’est plaisant. C’est une manière d’échanger avec d’autres musiciens, de transmettre ce que je connais à d’autres, et de découvrir ce qu’eux-mêmes apportent.
Dans vos récents albums vous vous êtes tourné vers la musique new age et la world music : qu’est-ce qui vous a poussé vers ces horizons ?
World music… Toute musique est forcément une musique du monde vous savez… Ce sont les maisons de disque et les publicitaires qui créent des catégories. Mais tout est musique : le classique, la folk, le jazz, les musiques africaines, indiennes… Bien sûr ce n’est pas du jazz comme on l’entend habituellement, mais le jazz a lui aussi été influencé par d’autres types de musique du monde entier. D’ailleurs les compositeurs de musique classique se laissaient influencer eux aussi… Finalement tout le monde passe d’une musique à l’autre.
Le concert que vous donnerez pour le Festival Emergences reflètera-t-il ces mélanges musicaux ?
Je pense qu’on jouera surtout des morceaux originaux, de l’improvisation avec Ravi Coltrane au saxophone et Matthew Garrison à la basse qui apportera aussi quelques touches d’électro. Il y aura au programme le morceau « Atmospheres », sans doute un ou deux Coltrane, de l’impro, et dans l’ensemble des morceaux à nous.
Justement, comment travaille-t-on l’improvisation ?
Comme n’importe quoi d’autre : on apprend les bases de la discipline, et l’improvisation est en chacun de nous, mais certains sont plus doués que d’autres. C’est comme un langage, les musiciens apprennent les gammes, les tonalités,…, et ils créent alors leur propre langue et peuvent converser entre eux au sein d’un groupe. Cela demande aussi une grande qualité d’écoute, et d’interaction, pour pouvoir accepter l’imprévu, la spontanéité. D’ailleurs les compositions ont toutes débuté par une improvisation qui a ensuite été mise par écrit. L’improvisation sur scène est spontanée, dans l’instant, et ne sera jamais répétée à l’identique.
N’est-ce pas alors frustrant de perdre cette spontanéité au moment d’enregistrer un disque ?
Pas forcément… C’est un peu la différence entre le classique et le jazz : le classique avait cette habitude de laisser un passage à l’improvisation, et le jazz a développé cette tradition. Les musiciens ont des grilles d’accord sur lesquelles ils peuvent jouer, un peu comme une carte routière. L’essentiel est de raconter une histoire et de communiquer avec les autres musiciens et avec le public, et finalement de rendre la musique agréable.
Pour finir auriez-vous un conseil pour les batteurs qui nous lisent ?
Il faut passer un bon moment, jouer d’un autre instrument (le piano qui est aussi de la famille des percussions, de la guitare, des marimbas,…), jouer avec d’autres personnes qui soient aussi bonnes ou meilleures que vous, et surtout s’amuser avec la musique !
WIKIPEDIA
LE PROG.COM
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