Trompettiste phare des Jazz Messengers d'Art Blakey jusqu’en 1965, Lee Morgan est considéré comme un prodige de technique et de musicalité. Une carrière hélas fulgurante immortalisée par le titre « The Sidewinder » en 1963 et une poignée d'albums majeurs allant du style hard bop aux rythmes latins et soul jazz, de Cornbread (1965) à Live at the Lighthouse (1970).
Edward Lee Moran naît à Philadelphie le 10 juillet 1938. Adolescent, il se fait offrir son premier instrument par son père qui joue du piano à l’église. Après un apprentissage intensif, il fait ses classes dans des orchestres de danse et décide d’aller se confronter à d’autres musiciens dans les clubs où jouent, entre autres, John Coltrane, Benny Golson et Art Blakey. Il rencontre alors Clifford Brown qui aura une influence considérable sur le développement de son jeu. Il n’a que 18 ans quand il enregistre avec le pianiste Horace Silver et le saxophoniste Hank Mobley, avant d'être engagé dans le big band de Dizzy Gillespie et ainsi entrer dans l’écurie du label Blue Note. Par la suite, il est sollicité par John Coltrane, Benny Golson, Art Blakey, Jackie McLean, Wayne Shorter et d’autres jeunes solistes réputés, même si sa carrière se poursuit principalement sous la bannière des Jazz Messengers dirigés par Art Blakey dont il est le trompettiste phare jusqu’en 1965.Quand il ne joue pas avec les Jazz Messengers, il enregistre soit en leader, soit avec d’autres groupes parmi lesquels on retrouve McCoy Tyner, George Coleman, Bennie Maupin, Curtis Fuller, Julian Priester, Billy Higgins, ou Joe Henderson et Barry Harris avec qui il enregistre, en 1963, « The Sidewinder » qui devient rapidement un standard (classé dans le Top 25 des albums Pop).Lee Morgan se distingue également avec l'album Cornbread. Son style provenant du hard bop pour évoluer vers les rythmes latins et les sonorités soul jazz fait merveille.
A la fin des années 1960, il était l’un des militants les plus actifs du mouvement de légitimation de la musique noire authentique, volontairement négligée par la société américaine et l’industrie médiatique.
En juillet 1970, le saxophoniste enregistre dans un club de Los Angeles un double album live d'anthologie, Live at the Lighthouse.
Certains artistes « rêvent » de mourir sur scène, ce fut le cas de Lee Morgan qui fut assassiné par son ancienne compagne le 19 février 1972 au club Slug's de New York, alors qu’il n’avait que 34 ans. Considéré comme un prodige de technique et de musicalité, malgré sa très courte carrière, il restera l’un des trompettistes les plus influents de l’après be bop.
Lee Morgan (né à Philadelphie le 10 juillet 1938, mort à New York le 19 février 1972 ) était un trompettiste de jazz américain. Il fut l'un des représentants majeurs du courant hard bop.
Biographie
Lee Morgan commence sa carrière dans l'orchestre de Dizzy Gillespie à l'âge de 18 ans. Il y reste durant deux ans. En 1956 il commence à enregistrer en tant que leader, principalement pour le label Blue Note. Il enregistre près de 25 albums pour ce label. Ses influences principales sont Clifford Brown et Dizzy Gillespie.
Il apparaît également dans divers album de Hank Mobley, John Coltrane (Blue Train), les Jazz Messengers d'Art Blakey, Jimmy Smith, Wayne Shorter et Andrew Hill. Il est devenu célèbre grâce à son album The Sidewinder en 1963. Dans ses albums en tant que leader, il a joué avec les plus grands musiciens de hard bop : Wayne Shorter, Joe Henderson ou Jackie MacLean au saxophone ; Bobby Timmons ou McCoy Tyner au piano ; Art Blakey et Billy Higgins à la batterie... Son style est très caractéristique du son Blue Note des années 1960 : un quintet composé en général d'une trompette, d'un saxophone ténor (plus rarement alto ou baryton), d'un piano, d'une contrebasse et d'une batterie ; un son funky, un style soul jazz. Sous bien des aspects, Lee Morgan représente le type même du musicien hard bop des années 1960.
Lee Morgan a été tué par son ex femme. La légende veut que, un soir de concert, à la suite d'une altercation avec son fournisseur d'héroïne, il lui ait demandé de lui apporter son pistolet. Lorsqu'elle arriva, elle le trouva en compagnie d'une autre femme. Une dispute s'ensuivit, et elle le tua.
Discographie
En tant que leader
- 1956 Lee Morgan Indeed!
- 1956 Lee Morgan, Volume 2: Sextet
- 1957 Lee Morgan, Volume 3
- 1957 Candy
- 1957 The Cooker
- 1957 City lights
- 1960 Expoobident
- 1960 Here's Lee Morgan
- 1960 Leeway
- 1962 Take Twelve
- 1963 The Sidewinder
- 1964 Search for the New Land
- 1964 Tom Cat
- 1965 Cornbread
- 1965 The Gigolo
- 1965 The Rumproller
- 1966 Charisma
- 1966 The Rajah
- 1966 Delightfulee
- 1967 Sonic Boom
- 1967 The Procrastinator
- 1967 The Sixth Sense
- 1968 Caramba!
- 1968 Taru
- 1969 Lee Morgan Sextet
- 1970 Live at the Lighthouse
- 1971 Lee Morgan (reissued on CD as The Last Session)
En tant que coleader
- 1957 Conte Candoli & Lee Morgan: Double or Nothin'
Avec Art Blakey et les Jazz Messengers
- 1957 Theory of Art
- 1958 Drums Around the Corner
- 1958 Moanin'
- 1959 Africaine
- 1959 At the Jazz Corner of the World (two volumes)
- 1959 Paris Jam Session
- 1960 A Night in Tunisia
- 1960 Like Someone in Love
- 1960 Meet You at the Jazz Corner of the World (two volumes)
- 1960 Roots & Herbs
- 1960 The Big Beat
- 1961 A Day with Art Blakey
- 1961 Impulse!!! Art Blakey!!! Jazz Messengers!!!
- 1961 The Freedom Rider
- 1961 The Witch Doctor
- 1961 Tokyo 1961
- 1964 'S Make It
- 1964 Indestructible
- 1965 Soul Finger
Avec John Coltrane
- 1957 Blue Train
Avec Hank Mobley
- 1956 With Donald Byrd And Lee Morgan
- 1956 The Jazz Message of Hank Mobley
- 1958 Peckin' Time
- 1963 No Room for Squares
- 1963 Straight No Filter
- 1965 Dippin'
- 1966 A Slice of the Top
Avec Jimmy Smith
- 1957 House Party
- 1958 The Sermon!
Avec Wayne Shorter
- 1959 Introducing Wayne Shorter
- 1960 The Young Lions
- 1964 Night Dreamer
Avec Andrew Hill
- 1968 Grass Roots
- 1970 Lift Every Voice
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